Le film s’ouvre sur une référence mystique : le Ṣirāṭ, dans la langue arabe, signifie « voie » ou « chemin ». Il désigne aussi le pont qui relie l’enfer et le paradis. Un pont, nous précise le carton d’ouverture, qui est aussi étroit qu’acéré. Le spectateur est prévenu : si, dans les premières
Auteur/autrice : MpM
Cannes 2025 | Avec Sound of falling, Mascha Schilinski ausculte le cycle des violences faites aux femmes
Dès les premières séquence de Sound of falling, tout semble étouffant, empêché, quasi figé : format 4:3 qui resserre les plans autour des corps et des visages, scènes filmées à travers une serrure, personnages surcadrés et confinés dans des couloirs ou des embrasures de porte… Rien ne respire, rien ne
Cannes 2025 | Put your soul on your hand and walk, de Sepideh Farsi : documenter la vie derrière l’horreur
Face à l’insupportable génocide en cours à Gaza, la réalisatrice Sepideh Farsi fait ce qu’elle sait le mieux faire : prendre une caméra et filmer. Et puisqu’il lui est impossible de se rendre sur place, elle filme l’écran de son téléphone qui lui sert à communiquer avec la jeune photographe gazaouie
Cannes 2025 | Félix Dufour-Laperrière, cinéaste formaliste engagé
C’est une voix importante venue du Québec qui va se faire entendre pour la première fois sur la Croisette à l’occasion de la sélection par la Quinzaine des Cinéastes de son quatrième long métrage, La Mort n’existe pas. Félix Dufour-Laperrière, bien connu du monde de l’animation depuis ses premiers courts
Cannes 2025 | Avec L’Aventura, en ouverture de l’ACID, Sophie Letourneur documente avec humour les hauts et les bas des vacances en famille
Le précédent s’appelait Voyages en Italie : référence décomplexée à Rossellini ; celui-ci évoque Antonioni (ou Stone et Charden, c’est selon). Changement de maître italien, et de décor (la Sardaigne, après la Sicile), mais pas de style, ni d’ambiance. Sophie Letourneur retrouve « Sophie et Jean-Phi », le couple qu’elle forme à
Cannes 2025 | Partir un jour : Amélie Bonnin rallonge la sauce
Est-il pertinent, lorsque l’on a réalisé un court métrage qui a eu un peu de succès, de l’adapter au format long ? Partir un jour relance le débat avec une exemplarité presque scolaire, en mode thèse-anti-thèse : oui, il est satisfaisant de pouvoir approfondir certaines thématiques et explorer plus longuement
Cannes 2025 | Sophie Letourneur en 4 films
Sophie Letourneur revient à l’ACID quinze ans après sa première sélection avec La vie au ranch en 2010. Elle présente L’Aventura, suite assumée de son précédent film, Voyages en Italie, et continue d’affirmer sa totale singularité dans le paysage du cinéma français. Lorsque l’on pense à l’oeuvre qu’elle bâtit depuis
Cannes 2025 | La place toujours si « spéciale » de l’animation
On a pris l’habitude de commenter, à chaque nouvelle édition cannoise, la place – plus ou moins modeste – accordée au cinéma d’animation. Cette année, il y a un certain nombre de raisons de se réjouir, à commencer par la belle reconnaissance de l’animation française (5 longs métrages sur les
Cannes 2025 | Ce qu’il faut savoir sur Partir un jour, le film qui ouvre cette 78e édition
Une fois n’est pas coutume, c’est un premier long métrage qui ouvre le Festival de Cannes 2025 ! On le voit bien, cette case est devenue plus difficile à remplir depuis que le film d’ouverture a l’obligation de sortir dans les salles le jour même. Nous voilà donc avec le
La réparation de Régis Wargnier : Les secrets d’une disparition
Régis Wargnier aime l’Asie. Plus de 30 ans après la sortie d’Indochine, et 11 ans après Le temps des aveux, dont l’action se passe au Cambodge, c’est à Taïwan qu’il a tourné en partie son nouveau film. Dans La réparation, une jeune femme espère y retrouver son père, un chef