Le Festival International des Cinémas d’Asie de Vesoul propose de découvrir des films venus du proche à l’extrême orient, dont certains pays d’asie centrale ou du moyen-orient, et dont l’Afghanistan. Depuis juillet 2021 la situation politique en Afghanistan est (de nouveau) bousculée avec le retour des Talibans aux positions du pouvoir, ce qui synonyme de nouvelles restrictions de droits et de libertés pour les femmes, et les artistes. Le peuple Afghan, et avec eux les cinéastes Afghan, est victime de diverses oppressions en particulier pour les femmes : se déplacer, travailler, aller à l’école…
Le FICA de Vesoul avait déjà programmé durant ses précédentes éditions une quinzaine de films d’Afghanistan (plusieurs y ayant reçu des prix), c’est naturellement que des films Afghans ont donc été proposés cette année en sensibilisation aux bouleversements de ce pays.
Des cinéastes Afghans interpellent l’Occident à propos du régime des Talibans : en quelques mots il s’agit d’un appel à ne pas reconnaître ce régime comme une autorité légitime. A Vesoul sont ainsi venu divers artistes comme Mohsen Makhmalbaf avec Kandahar et Atiq Rahimi avec Syngue Sabour, pierre de patience pour évoquer cette question, en soulignant que désormais produire ou réaliser des films est interdit. Osama de Siddiq Barmak (au Festival de Cannes 2003) est particulièrement évocateur : à la fin un journaliste est condamné à la peine de mort et exécuté et une petite fille qui avait adopté l’allure d’un garçon (cheveux coupés, pas de burka) est elle aussi condamnée à être mariée de force à un vieil homme...
La cinéaste Soraya Akhlaqi a présenté une performance artistique où son vêtement blanc s’est peu à peu couvert de rouge sang, en symbole avec la détresse des femmes Afghanes. Les images auront toujours ce pouvoir d’interpeller…
Egalement diffusé à Vesoul, le film d’animation Parvana, une enfance en Afghanistan de Nora Twomey (par ailleurs disponible en dvd) :