Présenté au Festival de Cannes, le huitième long métrage de Mia Hansen-Løve est le drame romantique que la Quinzaine des Réalisateurs mérite !
La vraie vie
Jeune mère célibataire, Sandra (Léa Seydoux), rend visite à Georg (Pascal Greggory), son père malade. Alors qu’elle qu’elle entame un parcours du combattant pour lui trouver l’établissement adéquat, elle croise par hasard Clément (Melvil Poupaud), ami de son conjoint décédé et perdu de vue depuis longtemps.
En 1h52 et en dépit de quelques petites longueurs, Mia Hansen-Løve réussit un véritable tour de force : celui de présenter la vraie vie d’une parisienne (elle, en filigrane) tout en offrant à voir au public la dure réalité de la dégradation des corps et l’exacerbation du sentiment amoureux. Car Un Beau Matin est un film sur le temps qui passe, sur ses années d’insouciance que l’on ne retrouve jamais vraiment et en parallèle sur ces êtres chers qui nous portent et que l’on doit porter à un moment.
C’est d’ailleurs peut-être sur ce second aspect, complètement habité par la performance de Pascal Greggory, que le film tire son épingle du jeu et s’affranchit de sin statut trop vite désigné de « film de bobos ». Car à de multiples occasions, la réalisatrice d’Eden et de L’Avenir titille nos glandes lacrymales. Avec douceur, elle propose un sublime drame, bien plus profond qu’il n’y paraît. Une réussite qui se traduit par des scènes d’une normalité déconcerte — on pense notamment au personnage de Françoise (Nicole Garcia) brillante de vérité lorsqu’elle fait pipi la porte ouverte.
Porté par un casting en or et une esthétique particulièrement réaliste, Un Beau Matin est à ne pas manquer lors de sa sortie en salles.
De Mia Hansen-Løve Scénario : Mia Hansen-Løve Durée : 1h 52min Genre : Drame, Romance Avec Léa Seydoux, Pascal Greggory, Melvil Poupaud
