Les temps forts de la 14e édition du PIAFF, le Festival du film d’animation de Paris

Les temps forts de la 14e édition du PIAFF, le Festival du film d’animation de Paris

Après une édition resserrée en 2021 (lire à ce sujet notre entretien avec son directeur artistique Alexis Hunot), le PIAFF (Paris international animation Film Festival) est de retour au Studio des Ursulines jusqu’au 23 janvier. Entre compétitions de courts métrages, rencontres et séances spéciales, Ecran Noir vous aide à faire votre programme.

Anxious Body
Corps anxieux de Yoriko Mizushiri, en compétition

Compétition professionnelle

C’est clairement le coeur du Festival, qui met à l’honneur l’animation dans son format fétiche : le court. Cette année, la compétition offre un large panorama de la production animée professionnelle à travers 29 films répartis en 4 séances. L’occasion de découvrir sur grand écran des oeuvres très repérées comme Bus de Nuit de Joe Hsieh (Taïwan) qui a reçu le Grand Prix à Animafest, Mordre les morts de Honami Yano (Japon), grand prix à Ottawa, Noir Soleil de Marie Larrivé (sélectionné à la Semaine de la Critique 2021), La Fée des Roberts de Léahn Vivier-Chapas (qui était à Venise) ou encore les derniers films de Georges Schwizgebel (Le Journal de Darwin, Suisse), Michelle & Uri Kranot (Le Bourreau chez lui, Danemark), Marta Pajek (Figures impossibles et autres histoires I, Pologne), Koji Yamamura (Un ours blanc très tire-au-flanc, Japon) et Yoriko Mizushiri (Corps anxieux, Japon). A noter également la présence d’un moyen métrage auto-produit de 36 minutes, Bye-bye Elida de Titouan Bordeau, qui sera l’une des grandes découvertes de cette édition.

Compétition étudiante

On est toujours fasciné par la richesse et l’inventivité des films d’école, et ce ne sont pas les deux séances proposées par le PIAFF qui viendront nous démentir. Cette année, la compétition semble avoir une forte dominante asiatique, avec plusieurs films de Chine et Hong-Kong, mais aussi de Taïwan, de Corée du Sud et du Japon. Si l’on ne devait retenir qu’un film parmi tous ceux qui sont proposés, ce serait le très beau Zielen de Karolina Kajetanowicz (Pologne), oeuvre graphique et contemplative qui offre un nouveau regard sur les talus, ces no man’s land auxquels personne ne semble prêter attention.

Compétitions « Horizons », « Musique » et « Jeunesse »

Le PIAFF a à coeur de proposer une vision multiple et complète du cinéma d’animation. Pour cela, il propose trois autres sections compétitives qui font un pas de côté par rapport à une programmation traditionnelle : la section « Horizons », qui met à l’honneur des cinématographies peu connues pour leur animation, telles que le Vénézuela, l’Inde, ou le Bangladesh ; la section « Musique » qui va nous faire danser sur nos fauteuils avec des clips et des courts métrages dans lesquels la musique tient une place prépondérante et enfin la section « Jeunesse » qui s’adresse aux plus jeunes avec des films aux univers, tonalités et esthétiques très éclectiques.

Drôles d’oiseaux de Charlie Belin, à découvrir lors de la séance de clôture

Rencontre professionnelle

Séance exceptionnelle cette année avec un Focus sur le Fonds Court Métrage de la Ville de Paris, en présence d’Élodie Pericaud, de la Mission Cinéma de la Ville de Paris, et de Jacques Kermabon, rédacteur en chef de la revue Blink Blank et membre du comité du Fonds. L’occasion d’en savoir plus sur le fonctionnement d’une commission et d’une aide de financement, à destination des jeunes créateurs et créatrices. A noter qu’un coup de projecteur sera donné sur le film L’Heure de l’Ours d’Agnès Patron (César du court métrage d’animation 2021) qui a bénéficié de ce fonds.

Délibération publique

Pour la deuxième fois de son histoire, le PIAFF accueille un jury du syndicat de la critique, dont la particularité est de délibérer en public. Les spectateurs pourront ainsi assister à leurs échanges et suivre en direct le cheminement conduisant au choix du film primé. Une immersion unique dans les coulisses d’un palmarès.

Avant-première de Drôles d’oiseaux de Charlie Belin

Pour sa soirée de clôture, le PIAFF nous offre l’avant-première du très attendu Drôles d’oiseaux de Charlie Belin, un moyen métrage familial, à découvrir dès 6 ans. Il met en scène Ellie, une collégienne passionnée par la nature, qui découvre que la documentaliste de son collège vit sur une île pleine d’oiseaux.

14e Paris international animation film festival
Du 19 au 23 janvier au Studio des Ursulines, Paris V
Programme et information sur le site de la manifestation