Vincent Lindon, artiste engagé et acteur engageant

Vincent Lindon, artiste engagé et acteur engageant

Le 17 mai 2022, Vincent Lindon est président. Après avoir été un brillant Premier ministre chez Alain Cavalier dans Pater, l’acteur, en début de soixantaine, s’offre l’un des postes les plus convoités de la cinéphilie : la présidence du jury du Festival de Cannes, le 75e. C’est le premier acteur (masculin) depuis Robert De Niro en 2011 à avoir cet honneur. Le premier Français depuis Isabelle Huppert, en 2009. Le premier acteur masculin français depuis Gérard Depardieu en 1992, et seulement le troisième avec Yves Montand en 1987. Autant dire que c’est un immense honneur pour un acteur peu connu à l’international (contrairement aux autres).

Ça n’en est pas moins légitime. Vincent Lindon a reçu le prix Jean Gabin dès 1989, un prix d’interprétation à Cannes en 2015 et un César l’année suivante (après cinq tentatives infructueuses), deux nominations aux European Film Awards, un prix honorifique aux Magritte… A cela s’ajoute sa présence charismatique et musclée dans Titane, Palme d’or à Cannes l’an dernier.

Un homme amoureux

Cannes c’est une belle histoire d’amour et d’amitiés qui dure depuis 35 ans, quand il est venu pour la première fois en compétition avec Un homme amoureux de Diane Kurys. Il a monté les marches avec Benoît Jacquot (L’école de la chair, 1998), Nicole Garcia (Selon Charlie, 2006), Alain Cavalier (Pater, 2011), le fidèle Stéphane Brizé (La loi du marché, 2015, pour lequel il a été récompensé, En guerre, 2018), Jacques Doillon (Rodin, 2017) et Julia Ducourneau (Titane, 2021). Il a aussi été présent dans d’autres sélections (Les salauds de Claire Denis à Un certain regard, La moustache d’Emmanuel Carrère à la Quinzaine, Augustine d’Alice Wincour à la Semaine de la Critique, etc.).

Fidélité fluide

On remarque déjà certaines singularités dans sa filmographie : sa fidélité à certains cinéastes tels Stéphane Brizé, Claire Denis, Benoît Jacquot mais aussi Diane Kurys, Pierre Jolivet, Coline Serreau, Philippe Lioret, Claude Lelouch, Fred Cavayé. Mais aussi sa présence dans de nombreux films de réalisatrices, y compris au début de leurs carrières. Enfin, un éclectisme à toute épreuve : de la comédie pure au drame en costumes, du thriller au film de genre, de l’œuvre expérimentale à l’animation…

En 70 films, dont une cinquantaine comme premier rôle, Vincent Lindon aura navigué des œuvres populaires (sa décennie la plus flamboyante remonte aux années 1990) aux projets art et essai parfois pointus, cherchant davantage des personnages intense dans des films politiques ou/et ambitieux.

Titane

Si dans les années 1990, il aligne des succès comme La crise, Tout ça pour ça, Belle maman ou Paparazzi, c’est son rôle dans L’Etudiante en 1988 qui lui a ouvert les portes du grand public. Un public qui est prêt à le suivre dans des drames tels Welcome, des comédies comme Le coût de la vie, des « dramedies » comme Chaos dans les années 2000.

Sans être bankable, Lindon est une valeur sûre, capable de faire passer le million d’entrée à un drame social hyper-réaliste comme La loi du marché, film profondément politique, avec un point de vue à gauche sur la relation au capital et à l’entreprise, que l’acteur porte avec une justesse fascinante. Un paradoxe pour ce bourgeois, qui a longtemps été séduit par les idées centristes de François Bayrou.

Fils d’un entrepreneur et d’une journaliste de mode, petit-fils d’un notable normand (magistrat et maire), neveu du turbulent éditeur Jérôme Lindon (Les éditions de Minuit, à qui l’on doit le combat homérique sur le prix unique du livre), Vincent Lindon, habitué des Deux Magots et du Café de la Mairie à Saint-Germain des Prés, n’était pas forcément prédestiné pour le métier de comédien. D’autant qu’il a des tics, nés du divorce de ses parents au milieu des années 1960. Or ces tics qui le font grimacer lors de la promotion des films, disparaissent comme par enchantement lorsqu’il joue.

Paparazzi

Bac scientifique en poche (il se rêvait professeur de médecine), il lâche sa prépa au bout de trois semaines d’ennui (et se trouvait nul, ce qu’il déteste). En 1979, il a vingt ans, sa mère lui trouve un stage d’aide costumier sur Mon oncle d’Amérique d’Alain Resnais. Lindon s’occupe de Gérard Depardieu. Il file ensuite à New York pour travailler auprès de son oncle, Eric Dufaure, fondateur d’un label musical, Cachalot Records. Quand Mitterrand arrive au pouvoir, il revient à Paris. C’est l’époque des petits jobs (pour Coluche, en régisseur, pour un quotidien de gauche, en coursier). Finalement il entre au Cours Florent, « le ramassis des garçons qui ne savaient pas quoi faire à l’époque« .

Le lent envol

La carrière de Vincent Lindon mettra quelques années à décoller. Il aligne les seconds-rôles (L’addition, Notre histoire, Parole de flic, 37°2 le matin, Dernier été à Tanger) dans des productions inégales. En 1987, il joue le jeune amant de Greta Scacchi dans Un homme amoureux de Diane Kurys. Le film ouvre le festival de Cannes le 7 mai 1987 et attire près de 800 000 spectateurs. L’année suivante, c’est Claude Sautet qui lui offre son deuxième succès public, avec Quelques jours avec moi (850 000 entrées), où il est cette fois-ci le petit ami de Sandrine Bonnaire. La même année, Claude Pinoteau donne une fausse suite à son énorme carton, La boum, en faisant de Sophie Marceau une étudiante passant l’agreg dans L’étudiante. Vincent Lindon hérite du personnage d’amoureux transi. 1,5 million d’entrées et un certain culte atemporel autour du film.

Lindon est alors l’un des jeunes comédiens prometteurs du cinéma français. Il devient convoité. Claude Lelouch le fera tourner dans trois de ses films au début des années 1990. Il s’aventure chez Tony Gatlif. Retrouve Diane Kurys (La baule-les-Pins). Débarque chez Jacques Deray dans un film d’espionnage avec Yves Montand (Netchaïev est de retour), s’ennivre le temps d’une scène dans La Haine de Mathieu Kassovitz. Pourtant, c’est avec des comédies sociales que l’acteur va durablement marquer les esprits.

Du côté des vulnérables

La crise, Chaos, Ma petite entreprise, Le coût de la vie, Welcome, La loi du marché, En guerre, Un autre monde… Dans la filmographie de Vincent Lindon se dessine un programme presque électoral où il est tour à tour déclassé, dépassé, enragé, engagé dans un monde conflictuel et de plus en plus inhumain. La crise, de Coline Serreau (2,4 millions d’entrées) en est son rôle fondateur. Plaqué par sa femme et viré de sa boîte, abandonné par ses amis, il doit se reconstruire. Le scénario (césarisé) est une merveille entre compassion et vacheries, bons sentiments et rebondissements. L’acteur est pour la première fois nommé au César du meilleur acteur. Il retrouvera la réalisatrice pour La belle verte, fable écolo malheureusement trop en avance sur la prise de conscience autour de ce sujet. Puis il tournera pour elle dans Chaos, où il accepte un rôle plus modeste (égoïste et ignoble) dans cette virée des bas-fonds parisiens au féminin (1,2 million de spectateurs).

A partir de 1996, il rencontre de nouveaux cinéastes. Sa deuxième vague, avec Pierre Jolivet et Benoît Jacquot. Lui qui semblait toujours d’un adulte pas mûr, d’un artiste rêveur et sentimental, d’un romantique toujours un peu victime de ses élans, va changer de registre. Pierre Jolivet est le premier à l’emmener dans le cinéma économique, social et politique avec Fred. Un filon prolongé avec succès par Ma petite entreprise (deuxième nomination aux César pour Lindon) quelques années plus tard. Là encore un petit bijou de scénario. L’acteur plonge dans le monde prolétaire (ses injustices et ses dilemmes).

Sa notoriété reste plus importante dans les magazines people (selon ses compagnes). Cela lui donne d’ailleurs l’idée de Paparazzi, qu’il coscénarise, et où il retrouve son comèpère de la crise, Patrick Timsit. Après avoir convolé avec Claude Chirac et la princesse Caroline de Monaco, le voici qui tombe amoureux de Sandrine Kiberlain sur le tournage du Septième ciel de Benoît Jacquot. Avec le cinéaste, il enchaîne l’année suivante L’école de la chair et Pas de scandale. Il y trouve de beaux rôles mais les films manquent d’intensité. Cela lui permet surtout de se frotter à Isabelle Huppert, avant de se confronter à la cougar Catherine Deneuve (dans le superficiel et léger Belle maman).

La moustache

Les nouvelles rencontres

Il est souvent déboussolés par les femmes et n’est jamais aussi bon qu’en révélant ses failles. Hormis quelques lourds échecs (Le frère du guerrier, La confiance règne), il s’installe dans le paysage cinématographique, avec Claire Denis (Vendredi soir, une belle rencontre), Cédric Kahn (L’avion), Philippe Le Guay (Le coût de la vie, beau succès), Nicole Garcia (Selon Charlie), Anne Le Ny (Ceux qui restent). Il aime les personnages actifs, virevoltants, travailleurs, se glisse dans tous les métiers possibles, du patron à l’ouvrier, du milliardaire au fauché, du flic (il aurait aimé être commissaire de police, entré à Interpol) au médecin. Il créé des rencontres qui deviennent des complicités (il joue souvent avec les mêmes comédiens et comédiennes : Emmanuelle Devos, François Berléand, Catherine Frot, …). Il s’amuse à rester fidèle (Jolivet) et à tenter des aventures. Emmanuel Carrère le choisit pour La moustache, délire existentialiste presque absurde. L’homme invisible est celui qui lui correspond le mieux, pour le rendre encore plus visible. L’homme qui doute lui correspond tout autant. L’homme qui touche, le sensible, est peut-être celui qu’on apprécie le plus.

S’amorce alors sa troisième période. Vincent Lindon observe la société, regarde le monde et cherche un cinéma qui soit le reflet des soubresauts de l’époque. En 2008/2009, il est choisi par Fred Cavayé, Philippe Lioret et Stéphane Brizé pour trois films radicalement différents : mari prêt-à-tout dans le thriller Pour elle, maître-nageur solidaire et généreux dans Welcome (10 nominations aux César) et maçon amoureux de l’institutrice de son fils dans Mademoiselle Chambon. C’est Lioret qui conseille Lindon à Brizé pour jouer ce rôle. Et Brizé fera ainsi sa plus belle rencontre : les deux hommes vont tourner cinq films ensemble. Son jeu s’intensifie, son exigence s’affûte, son envie de sortir des sentiers battus se palpe. Il n’est pas de ceux qui ont besoin de préparer un rôle. Entre « moteur » et coupez », ses tics disparaissent, Lindon est déjà un autre. Au Figaro, il expliquait sa méthode : « Je travaille autrement. C’est tout le temps. Je croise des gens, je passe ma vie dans les cafés, dans la rue. Je suis extrêmement peu accompagné, moi. Et extrêmement peu protégé, peu consolé. J’aime bien consoler, protéger les gens. Je croise beaucoup de gens et je les regarde. Comment ils bougent, comment ils parlent. »

Welcome

Ni le plus connu des acteurs, ni le plus populaire, il trace son chemin, sans étiquette, mais non sans attache. Plus caméléon qu’on ne le croit, Vincent Lindon passe d’un genre à l’autre, d’un cinéaste fidèle à un nouveau talent, d’un personnage empathique à un rôle ambivalent. Il tente des expériences, avec une gourmandise non feinte, une prise de risque assumée et désirée. de plus en plus inquiet, avec un trac qui augmente à chaque films, il confiait en 2020 : « Je fais de mieux en mieux un métier que j’aime de moins en moins« .

Il explore le je et le jeu, à l’image de son duo avec Alain Cavalier dans ce dialogue politique et philosophique qui transcende Pater. Il poursuit son chemin dans des films reflétant les problèmes de société (le surendettement dans Toutes nos envies de Philippe Lioret, le droit de mourir dignement dans le très beau et hypersensible Quelques heures de printemps de Stéphane Brizé, les abus d’une ONG humanitaire dans Les chevaliers blancs de Joachim Lafosse). Il alterne avec des thrillers, relativement classiques, où l’enjeu est souvent familial, politique ou social à l’instar de Mea culpa de Fred Cavayé, Les salauds de Claire Denis ou Enquête sur un scandale d’Etat de Thierry de Peretti. Il apporte une densité. Il voyage également dans le temps, souvent dans des rôles plus intériorisés, plus tourmentés, avec Benoît Jacquot (Journal d’une femme de chambre, Dernier amour), Jacques Doillon (Rodin) ou Alice Winocour (Augustine, l’une de ses meilleures prestations).

Mise à nu

Vincent Lindon est un bloc entier aux multiples facettes et sans dorures (un peu soupe au lait reconnaît-il). Un homme ordinaire qui peut se glisser dans la peau d’un chef d’enreprise ou d’un chômeur. L’ami de Robert Badinter prête sa voix à des documentaires historiques, sur la seconde guerre mondiale, comme à des films d’animation. Il accepte une série télévisée signée Xavier Giannoli (Tikkoun) comme un deuxième long métrage audacieux, flirtant avec le queer et l’horrifique, de Julia Ducourneau, Titane, Palme d’or en 2021. On le voit alors en monstre mythologique, corps transformé, exhibé, hurlant de sa chair.

La loi du marché

Mais c’est bien avec le triptyque La loi du marché, En guerre et Un autre monde de Stéphane Brizé que l’acteur déploie le mieux son talent. On le sent fusionnel avec la caméra, le sujet, le point de vue. Il est chez lui, que ce soit face à des comédiens non professionnels ou dans des séquences chorales filmées sur le vif. Il en devient le porte parole des oubliés, quand l’époque est insurrectionnelle. « Il n’y a plus de gêne : on starifie l’indécence des inégalités » disait-il en février 2022 sur France Inter. Il incarne parfaitement ce rejet des injustices et cet esprit de révolte, qu’on sent bouillir chez lui jusqu’à exploser, ou brûler. Il l’avoue : il est de moins en moins insouciant, de moins en moins inconscient des choses. Il laisse un peu de sa peau à chaque film…

En espérant un jour interpréter les deux grands rôles auxquels il aspire : Jean Valjean et le Comte de Monte Cristo. Un justicier et un vengeur. Qu’on parte de rien ou qu’on soit né dans de beaux draps, la souffrance humaine est son moteur. Il fait des films « pour échapper à [sa] vie« . En près de quarante ans, Vincent Lindon se sera défait de ses habits de bourgeois, rejettant toute récupération mercantile ou publicitaire. Il est de ceux qu’on invite désormais dans des émissions spéciales et dédiées, que ce soit une grande matinale ou une « Grande librairie ». Il n’est là que pour défendre son art, avec amour et acharnement

Avec amour et acharnement

FILMOGRAPHIE

2020 UN AUTRE MONDE Réal : Stéphane BRIZE
TITANE Réal : Julia DUCOURNAU
Palme d’Or au Festival de Cannes – 2021
Prix du public au TIFF (Festival international du film de Toronto) – 2021
AVEC AMOUR ET ACHARNEMENT Réal : Claire DENIS
2019 MON COUSIN Réal : Jan KOUNEN
Scénariste. Vincent LINDON
ENQUÊTE SUR UN SCANDALE D’ÉTAT Réal : Thierry de PERETTI
2018 EN GUERRE Réal : Stéphane BRIZE
Sélectionné au Festival de Cannes – Compétition
DERNIER AMOUR Réal : Benoît JACQUOT
2017 L’APPARITION Réal : Xavier GIANNOLI
2016 LES CHEVALIERS BLANCS Réal : Joachim LAFOSSE
RODIN Réal : Jacques DOILLON
Sélectionné au Festival de Cannes – Compétition
2015 JOURNAL D’UNE FEMME DE CHAMBRE Réal : Benoît JACQUOT
Prix Lumières 2016 du Meilleur Acteur
Sélection Officielle Festival de Berlin 2015
LA LOI DU MARCHÉ Réal : Stéphane BRIZÉ
César 2016 du Meilleur Acteur
« Audience Award » du 13e Brussels Film Festival 2015
« Silver Peacock » 2015 du Meilleur Acteur – International Festival of India
Prix Lumières 2016 du Meilleur Acteur
Prix d’Interprétation Festival de Cannes 2015
2014 MEA CULPA Réal : Fred CAVAYÉ
2013 LES SALAUDS Réal : Claire DENIS
2012 QUELQUES HEURES DE PRINTEMPS Réal : Stéphane BRIZÉ
Scénariste. Stéphane BRIZÉ, Florence VIGNON
Nomination pour le César 2013 du Meilleur Acteur
AUGUSTINE Réal : Alice WINOCOUR
Festival de Cannes – Semaine de la Critique

2010 TOUTES NOS ENVIES Réal : Philippe LIORET
LA PERMISSION DE MINUIT Réal : Delphine GLEIZE
PATER Réal : Alain CAVALIER
Séléction Officielle Festival de Cannes – Compétition
2009 MADEMOISELLE CHAMBON Réal : Stéphane BRIZÉ
2008 WELCOME Réal : Philippe LIORET
Nastro d’Argento du Meilleur Acteur Européen
Nomination pour le César 2010 du Meilleur Acteur
2007 MES AMIS, MES AMOURS Réal : Lorraine LEVY
CEUX QUI RESTENT Réal : Anne LE NY
Nomination pour le César 2008 du Meilleur Acteur
POUR ELLE Réal : Fred CAVAYE
Prix d’Interprétation Masculine au Festival de Sarlat 2008
2006 JE CROIS QUE JE L’AIME Réal : Pierre JOLIVET
2005 SELON CHARLIE… Réal : Nicole GARCIA
Sélection Officielle Festival de Cannes
LA MOUSTACHE Réal : Emmanuel CARRERE
Festival de Cannes – Quinzaine des réalisateurs
L’AVION Réal : Cédric KAHN
2004 LA CONFIANCE RÈGNE Réal : Etienne CHATILIEZ
2003 LE COÛT DE LA VIE Réal : Philippe LE GUAY
2001 MERCREDI, FOLLE JOURNÉE Réal : Pascal THOMAS
CHAOS Réal : Coline SERREAU
VENDREDI SOIR Réal : Claire DENIS
LE FRÈRE DU GUERRIER Réal : Pierre JOLIVET

1999 PAS DE SCANDALE Réal : Benoît JACQUOT
1998 L’ÉCOLE DE LA CHAIR Réal : Benoît JACQUOT
BELLE MAMAN Réal : Gabriel AGHION
MA PETITE ENTREPRISE Réal : Pierre JOLIVET
Nomination pour le César 2000 du Meilleur Acteur
1997 LE 7ÈME CIEL Réal : Benoît JACQUOT
PAPARAZZI Réal : Alain BERBERIAN
1996 FRED Réal : Pierre JOLIVET
1995 LE JOUR DU CHIEN (VITE STROZZATE) Réal : Ricky TOGNAZZI
LA BELLE VERTE Réal : Coline SERREAU
LES VICTIMES Réal : Patrick GRANDPERRET
1993 LA CRISE Réal : Coline SERREAU
Nomination pour le César 1993 du Meilleur Acteur
1992 TOUT ÇA POUR ÇA Réal : Claude LELOUCH
1991 LA BELLE HISTOIRE Réal : Claude LELOUCH
1990 GASPARD ET ROBINSON Réal : Tony GATLIF
NETCHAIEV EST DE RETOUR Réal : Jacques DERAY

1989 IL Y A DES JOURS ET DES LUNES Réal : Claude LELOUCH
LA BAULE LES PINS Réal : Diane KURYS
1988 L’ÉTUDIANTE Réal : Claude PINOTEAU
1987 QUELQUES JOURS AVEC MOI Réal : Claude SAUTET
1986 UN HOMME AMOUREUX Réal : Diane KURYS
1985 37 ° 2 LE MATIN Réal : Jean-Jacques BEINEIX
Prix Georges de Beauregard de la meilleure réalisation
Grand prix des Amériques au Festival de Montréal
HALF MOON STREET Réal : Bob SWAIM
1984 NOTRE HISTOIRE Réal : Bertrand BLIER
PAROLE DE FLIC Réal : José PINHEIRO
L’ADDITION Réal : Denis AMAR
1983 LE FAUCON Réal : Paul BOUJENAH
THE EBONY TOWER Réal : Bob KNIGHT

Film d’animation
2018 L’ILE AUX CHIENS Réal : WES ANDERSON

2015 LE PETIT PRINCE Réal : Mark OSBORNE
Festival de Cannes – Hors-compétition
2007 CHASSEURS DE DRAGONS Réal : Guillaume IVERNEL, Arthur QWAK