Le précédent s’appelait Voyages en Italie : référence décomplexée à Rossellini ; celui-ci évoque Antonioni (ou Stone et Charden, c’est selon). Changement de maître italien, et de décor (la Sardaigne, après la Sicile), mais pas de style, ni d’ambiance. Sophie Letourneur retrouve « Sophie et Jean-Phi », le couple qu’elle forme à
Catégorie : Critiques
Cannes 2025 | Promis le ciel, terre d’espérance sans illusions
Marie, pasteure ivoirienne et ancienne journaliste, vit à Tunis. Elle héberge Naney, une jeune mère en quête d’un avenir meilleur, et Jolie, une étudiante déterminée qui porte les espoirs de sa famille restée au pays. Quand les trois femmes recueillent Kenza, 4 ans, rescapée d’un naufrage, leur refuge se transforme
Cannes 2025 | Partir un jour : Amélie Bonnin rallonge la sauce
Est-il pertinent, lorsque l’on a réalisé un court métrage qui a eu un peu de succès, de l’adapter au format long ? Partir un jour relance le débat avec une exemplarité presque scolaire, en mode thèse-anti-thèse : oui, il est satisfaisant de pouvoir approfondir certaines thématiques et explorer plus longuement
Transmitzvah de Daniel Burman : personnages en quête d’identité
Haut en couleur, le film de Daniel Burman nous fait entrer dans un monde onirique au travers du regard de Mumy, star trans retournant dans son Argentine natale après une longue absence. Telle une chorégraphie hypnotisante, la narration joue avec le genre du voyage initiatique pour évoquer l’identité mouvante et
Cannes 2025 | La ruée vers l’or, chef d’œuvre du cinéma muet. Avec Chaplin, le silence est d’or !
Charlie Chaplin s’installe dans la Sierra Nevada, en Californie, pour raconter l’épopée glacée des chercheurs d’or du Klondike, en Alaska. C’est un chantier titanesque : des campements isolés au Sugar Bowl, un cirque naturel, des skieurs engagés pour tailler des marches dans la glace verticale. Plus de 10 000 £
Les Enfants rouges de Lofti Achour : Raconter l’indicible
Un plan large du désert. La montagne se découpe dans le fond. Deux jeunes bergers et leurs chèvres traversent l’écran. Le bruit sourd du vent fait place à celui des végétaux que les corps traversent dans une suite de plans rapprochés. La caméra annonce d’emblée la grande corporéité du film.
L’effacement de Karim Messaoui : l’individu vidé de tout sens
Adaptation du roman éponyme de Samir Toumi, L’Effacement explore les malaises de la société algérienne au travers du personnage de Reda. Toujours dans l’ombre d’une figure d’autorité, le jeune homme tente de trouver sa place et de donner un sens à sa vie. Questionnant le fonctionnement des relations, du coeur
Les Femmes et les enfants d’abord de Pierre Dugowson : fragments d’une société absurde
Ce programme de courts-métrages de 50 minutes est comme un recueil de petites fables, un manifeste destiné à tous, un regard porté sur notre époque. Les sujets abordés pourraient être l’énième titre d’un JT mais deviennent, devant la caméra acérée de Pierre Dugowson, des discours humoristiques et militants. Dans une
Ce Nouvel An qui n’est jamais arrivé de Bogdan Moreșanu : « il suffit d’une étincelle pour que tout explose » ou l’inévitable crise
Bogdan Moreșanu nous plonge dans la journée singulière qui a vu la chute du gouvernement de Ceaușescu en 1989, en entrelaçant le destin de personnages apparemment banals. Le réalisateur apporte une nouvelle vision de l’histoire en travaillant le genre et en questionnant le spectateur. Comment accompagner les personnages dans leur
Tu ne mentiras point : Cillian Murphy, l’homme intranquille
Le réalisateur Tim Mielants plante le décor. Une petite ville déserte aux trottoirs mouillés, les pierres grises des maisons, le ciel cendré d’une Irlande hivernal. L’atmosphère morose de cette communauté est brossée en quelques plans fixes. Bill Furlong, incarné par Cillian Murphy, est charbonnier. On nous l’introduit au travers d’une
