Double Palme d’or et premier Suédois à présider le jury depuis Ingrid Bergman en 1973, Ruben Östlund a du gérer une édition flottante avec peu de coups de cœur unanimes, de grosses déceptions et quelques propositions singulières. Il était entouré de la réalisatrice Julia Ducournau, Palme d’or en 2021 pour Titane, des acteurs Denis Ménochet et Paul Dano, de l’actrice Brie Larson, des cinéastes Damian Szifron, Maryam Touzani et Rungano Nyoni, de l’écrivain et prix Goncourt 2008 Atiq Rahimi.
Le palmarès est assez équilibré, même si, selon nous, un peu dans le désordre. Le cinéma asiatique est en force : scénario, acteur, actrice, mise en scène, Caméra d’or. Même si les deux grands prix sont revenus aux deux favoris : le clivant et audacieux The Zone of Interest, Grand prix, et le percutant Anatomie d’une chute, Palme d’or. Justine Triet est la troisième réalisatrice récompensée par la Palme après Jane Campion et Julie Ducournau. Notons que ces deux films ont la même actruce principale : Sandra Hüller.
Et ne manquons pas aussi de signaler la Palme d’or du court métrage qui revient à un film d’animation. En attendant qu’un jour une Palme récompense enfin ce format du 7e art…
Compétition
Palme d’or : Anatomie d’une chute de Justine Triet
Grand prix du jury : The Zone of Interest de Jonathan Glazer
Prix de la mise en scène : Tran Anh Hung pour La passion de Dodin Bouffant
Prix d’interprétation féminine : Merve Dizdar pour Les herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan
Prix d’interprétation masculine : Koji Yakusho pour Perfect Days de Wim Wenders
Prix du scénario : Yūji Sakamoto pour Monster de Horikazu Kore-eda
Prix du jury : Les feuilles mortes d’Aki Kaurismäki
Compétition courts métrages
Palme d’or : 27 de Flóra Anna Buda
Mention spéciale : Fár de Gunnur Martinsdóttir Schlüter
Caméra d’or
L’Arbre aux papillons d’or (Inside the Yellow cocoon shell) de An Pham Thien (Quinzaine des cinéastes)
Tous les autres palmarès de cette édition cannoise sont à retrouvés ici.