Les déclarations d’amour au cinéma n’en finissent pas, telle une dernière séance psy post-confinement. Après le foutraque et flamboyant Babylon, l’intimiste et passionnant The Fabelmans, c’est au tour d’Empire of Light, subtil et envoûtant, parfois drôle malgré les drames, de s’enflammer pour le 7e art et l’expérience en salles. Ici
Auteur/autrice : Citizen Kane
Michel Deville : le cinéaste discret s’éclipse
Michel Deville s’en est allé, en toute discrétion, comme à son habitude. Le réalisateur français, très sous-estimé, laisse une œuvre composée de films délicats, aux dialogues ciselés, entre marivaudages et audaces narratives, toujours élégants, même avec le zeste de subversion qu’il glissait dans ses récits. Il a exploré tous les
The Fabelmans : Steven Spielberg dessine une ligne claire sur sa jeunesse
Après les souvenirs d’enfance de Paul Thomas Anderson (Licorice Pizza) et de James Gray (Armageddon Time), et dans la lignée nostalgique de Quentin Tarantino (Once Upon a Time in Hollywood) et de Damien Chazelle (Babylon), Steven Spielberg remonte le temps à son tour avec The Fabelmans pour nous raconter, a
Les gardiennes de la planète : protéger la beauté des baleines menacées
Dans la chanson « Paradis blanc » de Michel Berger, l’introduction est un chant de baleine majestueux et mystérieux. La baleine, plus grand mamiphère du monde, star de Pinocchio, Avatar, et autres documentaires ou fictions marines, est aussi l’un des animaux les plus fascinants de notre biodiversité. De quoi en faire les
Aftersun : un conte d’été sensible et inoubliable
Il faut surveiller Charlotte Wells de près. Cette cinéaste écossaise a tout d’une grande. Avec son premier long métrage, Aftersun, présenté à la Semaine de la Critique au Festival de Cannes 2022, elle signe une chronique suave et délicate, bouleversante et envoûtante. Une œuvre splendide de sensibilité sur la relation
La critique sert-elle encore à quelque chose ?
La question se pose régulièrement. Elle est encore plus vive en constatant les goûts de plus en plus uniformes d’un public baigné dans le marketing et les algorithmes des réseaux sociaux. Elle est d’autant plus pertinente quand on continue de quantifier en étoiles ou en notes la qualité d’un film,
Cate Blanchett, magistrale, mène Tár à la baguette
Todd Field est rare. Après une absence de 17 ans derrière la caméra, il revient avec Tár, faux film biographique qui sonde les tourments de notre époque à travers le portrait d’une maestro (elle refuse le féminin) mondialement connue. Des sommets de la gloire à sa déchéance. Mais si la
Tel Aviv – Beyrouth : Pietàs et pitas
Michale Boganim, cinéaste plusieurs fois primée pour ses documentaires comme pour son premier film, La terre outragée, associe ces deux formats pour une fiction tirée de faits réels. Tel Aviv – Beyrouth raconte l’histoire sur une vingtaine d’années de deux femmes : une française installée en Israël, à proximité de
Interdit aux chiens et aux italiens : chronique d’une vie pas si douce, mais si belle
C’est peut-être le meilleur film d’animation vu depuis longtemps. Alain Ughetto signe avec Interdit aux chiens et aux italiens une œuvre aussi sincère que divertissante autour d’immigrés du Piedmont (nord de l’Italie) venus chercher du travail en France au début du XXe siècle. Et comme tous les exodes et migrations,
Gina Lollobrigida, la diva italienne atemporelle
Gina Lollobrigida s’est éteinte à l’âge vénérable de 95 ans. Elle a sans doute été oubliée, ne tournant quasiment plus depuis cinquante ans. Et pour ceux qui ont la mémoire des images, elle reste éternellement cette sublime romaine brune, pétillante, vindicative, et voluptueuse (les cinéastes masculins n’avaient d’yeux que pour